vendredi 23 février 2007

Personne n'aidera-t-il la veuve du raton-laveur ?

(publié par Neil le Jeudi 22 février 2007)

Voyons voir. Récemment j'ai écrit une introduction pour un livre sur The Twilight Zone (La quatrième dimension), et, pour l'instant, je corrige les épreuves d'Interworld, un livre pour adolescents que Michael Reeves et moi avons écrit il y a quelques années et que nous avons sorti de la naphtaline pour le dépoussièrer et l'envoyer aux bonnes personnes.

J'ai aussi vécu une petite aventure qui m'a transformé en fan excité de comics agé d'une douzaine d'années et à propos de laquelle je ne dirai rien de plus jusqu'au moment approprié. Et peut-être que je n'en dirai rien non plus à ce moment. C'était la faute à Jonathan Ross, de toutes façons.

Et les présentateurs météo annoncent le plus terrible de tous les orages d'hiver pour ce week-end dans le Midwest. 25 centimètres de neige. De le pluie glacée. Un orage de glace. Tout le monde fait des plans de survie et achète des réserves de papier-toilette pour plusieurs mois tandis que je fais mon anglais en étant convaincu que rien de tout ça n'arrivera. Les phénomènes climatiques intéressants ne le font jamais et surtout pas quand ils disent qu'ils vont le faire.

Ce qui suit vient de Charles Vess qui se demande si l'un d'entre vous n'aurait pas en sa possession une des illustrations de Stardust qu'il recherche...

De Charles Vess :

De juin à ,septembre de cette année je présenterai une exposition de mes illustrations pour Stardust au Musée du roi William dans leur principale salle d'exposition.

BEAUCOUP de gens vont visiter cette exposition et je veux leur montrer mon meilleur visage. Je recherche donc certains originaux de Stardust que j'ai vendu au fil des années et que j'aimerai emprunter le temps de l'exposition. Les noms des donateurs seront inclus dans les diverses publications ayant trait à l'expo que sur les étiquettes d'identification.

Je recherche en particulier ces illustrations :

(La numérotation des pages se réfère à l'édition anglaise de poche)

1. (page 46) Le couple près de l'arbre sur la colline (avec le village de Wall en arrière-plan) regardant tomber l'étoile filante.

2. (page 52) Tristran tenant son chapeau en mains et entrant dans les bois entourés de diffèrents types de fées.

3. (couverture du mini nr2) Les Seigneurs de Stormhold flottant au-dessus des sombres pierres de Stormhold.

4. (page 96-97) Une double page comprenant diverses illustrations de Tristran marchant entre les mondes à la lueur de sa chandelle.

5. (page 104) Tristran et Yvaine marchent dans les bois. Elle s'aide d'une béquille.

6. Tristran et Yvaine chevauchant la licorne à travers bois, alors que l'on aperçoit des créatures difformes à l'avant-plan.

7. De minuscules Tristran et Yvaine regardant passer le galion dans les nuages dorés au-dessus d'eux.

8. (page 188) Tristran sans connaissance sur le sol, Yvaine assise à ses cötés. Une dame aux cheveux noirs (sa mère) se tient debout. En avant-plan, des gobelins rouges jouent dans les arbres.

9. (page 193) Tristran au salon avec Victoria Foster, entouré de lutins et de leprechauns. Un chat est assis sur le tapis à côté de lui.

10. (page 205) Yvaine donne son médaillon à Tristran. Sa mère les surveille. L'air semble rempli de toutes sortes de gens et d'animaux.

11. (page 209) Plongée sur la foire avec le village de Wall sur le gauche. Deux tous petits Tristran et Yvaine Marchent sur le champ de foire. Dans le lointain se dressent les montagnes de Stormholm, le galion volant flottant derrière elles.

12 (page 213) Dernière illustration du livre. Crayon de couleurs sur papier noir. Yvaine se tient au milieu de pierres noires et lève les bras en direction de ses soeurs qui dansent dans la nuit au dessus d'elle.

Si vous avez des renseignements sur l'endroit où se trouvent ces illustrations, voici mon e-mail : charles@greenmanpress.com

Merci

Charles

...

Le précédent blog m'a valu de nombreuses réponses - la plupart d'accord avec moi. Certaines étaient clairement en désaccord avec moi et j'ai jugé bon d'en poster quelques-uns...

Mr Gaiman,

Si vous le permettez, quelques commentaires à propos de l'utilisation du mot scrotum dans la littérature pour enfants.

1. Quelques bibliothécaires ont été cités hors de leur contexte, à partir de mails pris sur le site LM_Net, un fournisseur on-line de bibliothéques scolaires. En réalité, les posts de LM_Net sont soumis aux lois du copyright et les bibliothécaires en question n'ont pas été contactés par le New-York Times.

2. Tous les bibliothécaires ne sont pas des maniaques cul-coincés toujours en train de grommeler. (Je le sais bien, j'en suis un moi-même. Un bibliothécaire, pas un cul-coincé).

3. Vu l'état actuel de l'éducation aux Etats-Unis, vous ne pouvez pas en vouloir à un bibliothécaire scolaire s'il est extrêmement sensible à ce sujet. Malheureusement, nous vivons à une époque où il est plus facile de se débarasser des livres et de dire aux enfants de faire une recherche sur Google plutôt que de garder des libraires en poste. Chacun d'entre nous se bat chaque jour pour sa crédibilité et ses besoins. Un conflit avec un membre respecté de la communauté, à propos d'un sujet (ridicule, je l'admets) tel que celui-ci, peut mettre fin à une carrière, vu qu'il est plus facile de se débarasser du salaire d'un employé que de mener une bataille contre la censure devant les tribunaux. Bien que certains parmi nous veulent redresser l'échine et se battre, de nombreux vétérans portant les cicatrices de précédentes guerres de bibliothèques craignent le système et préfèrent laisser couler que de se battre encore. Le bibliothécaire scolaire se bat pour sortir de la liste des espèces menacées.

Bien que je sois un de vos fervents admirateurs, je ne pouvais pas laisser passer votre post d'hier sans y ajouter quelques commentaires.

Bien à vous,

Harry F. Coffill

Bibliothécaire au collège d'East Grand Rapids

Il me semble que le fait d'être sous copyright ne signifie pas que l'on ne puisse pas être citer. Au contraire. Cela s'appelle, ça s'appelle le Fair Use. Et je ne vois pas pourquoi le Times devrait contacter les auteurs de ces remarques - si c'est écrit, c'est tout ce dont vous avez besoin pour contrôler les faits, si une telle chose existe... Une fois que vous l'avez dit, vous l'avez dit. (Ce blog est sous copyright. Cela ne veut pas dire qu'il n'a jamais été cité ou qu'on m'a consulté pour le faire. Voici un exemple d'une fois où cela est arrivé. Si vous dites quelque chose sur un forum semi-public, vous risquez d'être cité, même mal cité, c'est comme ça que ça se passe.)

Salut Neil,

En tant que bibliothécaire, je me régale de ton approbation générale.

En tant que bibliothécaire, je déteste l'idée de censure et l'idée de ne pas pouvoir commander un prix Newberry à cause d'un seul mot.

En tant que bibliothécaire, je dois faire remarquer que le problème est peut-être un peu plus complexe que cela et que faire référence aux bibliothécaire qui ne l'ont pas commandé sous le terme de "maléfique" est une simplification injuste, au moins dans certains cas.

Existe-t-il des libraires prudes dont les genoux tremblent en réaction au "langage obscène" et au "contenu inapproprié" ? Bien sûr. Nous ne sommes que des humains et nous avons nos défauts.

Par exemple, il y a le cas du bibliothécaire qui explique que MALHEUREUSEMENT il ne commandera pas le livre.. ce n'est manifestement pas le choix personnel du bibliothécaire ou son idée d'exclure ce livre des rayonnages, mais plutôt la décision du directeur de bibliothèque, de son consil voire de l'école elle-même, se basant sur le tollé provoqué par le livre au sein de la communauté et la pression des mécènes. Dans de nombeux cas de livres attaqués, l'attaque ne va jamais aussi loin que la censure. Néanmoins, il existe des cas où d'excellents livres sont interdits à cause de petits passages "questionnables". N'oubliez pas qu'un des auteurs les plus attaqués et interdits de tous les temps est Judy Blume, auteur de classiques appréciés, mais très crue (et, partant, "dangereux") auteur de livres pour enfants et adolescents.

Les bibliothécaires, un peu comme n'importe qui dans ce pays, sont parfois sujets au diktat de la foule et sont toujours sujets aux machinations de la bureaucratie et de la politique. C'est triste mais réel.

... ce que je comprends bien, mais ces deux e-mails me font penser que dire "Il a gagné le prix Newbery. Nous commandons les livres qui l'ont gagné. C'est le guide le plus respecté de littérature pour enfants depuis 1922." contrebalancerait la plupart des menaces sur le boulot des bibliothécaires, non?

Eh bien. Mon prochain livre pour enfants, celui que je suis en train d'écrire, a peu de chances de contenir des mots orduriers mais les gens qui en ont lu les premières pages ont tendance à me regarder bizarrement et à dire "Est-ce que c'est vraiment un livre pour enfants ? C'est tellement effrayant et tout ça..." et je réponds oui, je suis désolé, mais c'est comme ça que le livre s'écrit et je ne peux rien y faire. Bien sûr, je pourrais couper des passages et écrire un livre qui ne serait pas aussi bon. Et je peux espèrer que quiconque dépassera ses premières pages ne pourra plus le lacher. Je peux l'espèrer. Mais je peux comprendre le bibliothécaire qui s'en inquièterait.

J'ai aussi reçu ceci grâce au post sur "The Higher Power of Lucky" et cela m'a fait sourire :

Salut Neil,

J'ai illustré "The Higher Power of Lucky" (bien qu'il ne me soit jamais venu à l'idée d'illustrer l'incident du scrotum). Merci pour avoir pesé sur le débat. Coïncidence, j'ai lu "Endless Nights" hier et je l'ai adoré. J'en ai tiré quelques coquis que j'ai posté sur mon blog :

http://planetham.blogspot.com/

Je suis aussi un client de Writers House, alors, peut-être que nous nous rencontrerons un jour à une de leurs réceptions chic (s'ils organisent ce genre d'évènements).

Amicalement,

Matt Phelan

Cela vaut la peine de jeter un oeil sur le blog de Matt, ne serait-ce que pour son raton-laveur franc-maçon Et, hélas, bien que je sois un client de la Writer's House depuis 20 ans, je n'y ai encore jamais assisté à une réception chic (bien qu'une fois, à la foire de Francfort, ils aient organisé une soirée avec un petit buffet pour mes éditeurs étrangers).

...

Je reçois un tas de demandes pour de nobles causes et j'ai longtemps morigéné et décidé que je ne pouvais pas toutes les poster. Mais, dans celle-ci, il y a des chameaux...

Ce n'est pas une question, plutôt une demande. Il se passe un truc hallucinant au Kenya qui implique des bibliothécaires, de la générosité et, bien sûr, des chameaux. Voici leur lien : http://camelbookdrive.wordpress.com/ Si vous pouvez le poster pour les fabuleux lecteurs de ce blog... Si vous l'avez déjà mentionné, je m'en excuse. Cela fait longtemps que je l'ai visité, bien qu'il me semble que j'ai passé les trois dernières heures à lire leurs précédents posts.

Beth (apprentie-bibliothécaire qui, soit dit en passant, n'a aucun problème avec la présence du mot scrotum dans les livres)

Voilà, c'est fait. Et je vais voir si je peux rassembler quelques livres pour la librairie des chameaux...

Et, pour finir, un autre article provenant du numéro spécial comics de Nerve. Celui-ci parle de l'affaire Gordon Lee et du CBLDF. J'en ai déjà parlé ici-même... j'en parle depuis des années. Mais, si vous l'avez raté ou pensiez que c'était fini...

http://www.nerve.com/dispatches/clark/gordonlee/

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